Nous sommes en classe de seconde au lycée professionnel Hector Guimard (Paris 19ème), spécialisé dans les métiers du bâtiment. Nous écrivons sur ce blog en même temps que les élèves de seconde OBM (Ouvrage du bâtiment-Métallerie), de seconde AF (Aménagement Finition) et les élèves de 3ème prépa-pro. Notre objectif est de vous transmettre, de vous faire découvrir ce que nous apprenons dans différents ateliers : peinture, plomberie, taille de pierre, métallerie, et pendant les stages PFMP.
Nous vous souhaitons une bonne lecture. Par Victor DMJ.
Le premier jour de mon stage, je trouve le travail un peu difficile. Je n’y arrive pas bien. Avec mon patron, je pose de la moquette. Avant cela, il faut nettoyer le sol de la pièce.
Ensuite, il faut poser l’adhésif sur le sol. Il faut le laisser 10 minutes et mettre la moquette. Puis on prend un cutter pour couper les bords superflus de la moquette. On pose des trucs lourds dessus pour que ça colle. Par Karim A.
Franchement, le ponçage à la main, c’est fatiguant. On avait un chantier dans un autre lycée, dans le 18ème arrondissement de Paris. On devait refaire leur foyer. Il y avait beaucoup de travail. Il fallait tout arracher et tout refaire. Le premier jour, j’ai cassé un mur avec une masse. Il y avait du bruit et de la poussière. J’ai mis des gants pour ne pas avoir mal aux mains.
Je l’ai fait avec un ami de classe. Il fallait faire attention, aussi, pour ne pas blesser les autres. On est resté presque toute la matinée, juste pour casser trois murs. C’était vraiment très dur. A la fin, j’avais mal partout.
Le 2ème jour, on est arrivé à 8h. Il fallait mélanger de l’enduit et laver toutes les lames pour pouvoir reboucher tous les trous Il fallait faire très attention avec les lames parce que ça blesse. Il y avait de l’enduit partout, sur mes mains, par terre. Après il fallait tout rincer. Après avoir fait tout ça, on a attendu que les murs soient bien secs pour pouvoir faire le ponçage. Ça nous a pris au moins 4h.
Puis on a commencé le ponçage. D’abord avec la machine, puis avec une cale que tu attrapes avec la main. C’est plus pour pouvoir poncer sur les côtés. Mais il y avait trop de poussière. J’avais un masque. C’est fatiguant, mais bon j’aime ça, c’est mon métier. Par Chérif D.
J’ai pris cette photo le 17 janvier, au 7 rue de L’écluse, dans le 17ème arrondissement de Paris. Il fallait que je ramasse tous ces gravats pour ensuite les mettre dans les sacs à gravats pour qu’ils finissent dans la camionnette. Pour éviter que je me coupe, il faut que je mette des gants. Après avoir ramassé tous ces gravas, il a fallu sortir la baignoire de la salle de bain mais ça n’a pas été du tout facile car la baignoire ne passait pas la porte. Je ne sais pas comment, mais nous avons quand même réussi. Sûrement grâce, encore une fois, à une des techniques de mon chef. Par Victor DMJ.
7h45 : Début de ma première session de stage. Il faisait encore nuit avec un climat plus tôt frileux.
Impressions personelles.
Quelque minutes plus tard le chef de chantier nous demande de nous mettre au travail. Les ouvriers commencent alors à mélanger la colle qui nous servira à poser la laine de roche.
9h00 : Après que tous les ouvriers sont montés, le chef me demande de les rejoindre au dernier étage. Sur le coup, je n’ai pas réfléchi et je l’ai fait. Le plus dur n’est pas la montée mais le fait de regarder en dessous de soi et de se sentir au dessus du vide sur un plancher dont je n’ai pas l’habitude.
Un instant plus tard je me retrouve à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. La vue est incroyable. Je peux apercevoir la Tour Eiffel, au loin, et la Tour Montparnasse.
Je me rends compte que je ne peux pas lâcher les barres de sécurité. Je suis presque tétanisé à l’idée de lâcher, ne serait-ce qu’une main. L’ouvrier avec qui je travaille sur l’échafaudage m’explique que c’est totalement normal que je réagisse de cette manière. Par Hamza L.
J’ai pris un seau. Je l’ai rincé avec de l’eau. J’ai mis l’enduit dans le seau. J’ai remis de l’eau mais ce n’était pas assez. Du coup j’ai encore remis de l’eau et j’ai mélangé encore et encore. Après j’ai lavé mes lames pour pouvoir reboucher les trous mais il y avait beaucoup de trous. Du coup ça m’a pris beaucoup de temps. Au moins une heure. Après il fallait attendre pendant quatre heures pour pouvoir poncer. Il y avait trop de poussière. Je porte ma tenue de travail. Masque et bonnet pour me protéger. Par Oury S.
Ce matin-là, sur le chantier, 108 Rue Montmartre, à Paris, je ramasse les gravats de la salle de bain. Je les ramasse avec les gants rouges qui sont à côté de la douche, sur la photo. Sinon, je risque de me couper. Je mets les gravats dans des sacs, et ensuite il faut les descendre, ces sacs, à côté de la camionnette de mon chef. Quand je remplis les sacs, à ce moment-là, je me dis que c’est moi qui devrais les porter jusqu’en bas. Le chantier est au 4ème étage mais heureusement qu’il y a un ascenseur.
L’ascenseur est tombé en panne. Heureusement, c’était le dernier jour du stage. Et je n’étais pas dans l’ascenseur. Remplir les sacs, ce n’est pas très compliqué. La difficulté, c’est de les transporter. Ils peuvent être très lourds et je peux me faire mal au dos. J’ai appris quelques techniques pour éviter cela. J’ai aussi appris à protéger le sol et à enlever du vieux parquet. J’ai aimé faire autre chose que ce que je fais en atelier. Je préfère faire de la dépose. C’est plus physique que la peinture ou l’enduit. Par Victor DMJ.
En ouvrant la porte du foyer du lycée Belliard (18ème), on est tombé nez à nez avec ce mur extravagant qui nous impressionne tous. Mais ce qui reste le plus fou, ce sont ces mélanges de couleurs et d’aliments quotidiens.
La photo montre ce mélange varié de couleurs : le rouge, le bleu, le jaune, le violet, le vert … etc
Les aliments quotidiens sont représentés par des poissons, gâteaux, fraises, citrons, crabes et même une bouteille de vin.
Des inscriptions, non visibles sur cette photo, telles que (75018,19,14,17,92,93,91…) font penser à plusieurs arrondissements de Paris et ses alentours. Le fait que tous ces numéros soient inscrits sur ce mur nous aide à constater que ce lycée abrite des élèves de tous les endroits d’Ile-de-France et d’ailleurs
Sans parler des prénoms de tous les genres et de toutes les origines, comme Samia, Paul, Baba, Pauline, Georges, Karim, Iness, Mehdi et tant d’autres.
Ces inscriptions, ces prénoms, ces couleurs inscrites sur le mur du foyer d’un établissement scolaire, me rappellent mon ancien collège où nous avions eu le droit d’écrire sur la quasi totalité des murs, avant les travaux de rénovation. Par Hamza L.
Lundi matin. Je suis sur le chantier Belliard : rénovation du foyer. Je porte ma tenue de travail et mes chaussures de sécurité. Je prends la cale à poncer et je me mets à poncer le mur. Puis le professeur me dit de prendre la lame de cutter pour gratter la peinture sur la porte. Je prends la lame et je gratte la peinture. La poussière de la porte tombe sur mes doigts, et la lumière éclaire la porte. Il y a aussi du papier opaque collé sur la vitre. Je suis un peu en difficulté avec le grattage manuel des anciennes peintures sur la porte. Comme c’est une question d’habitude, avec l’explication du professeur je comprends que pour gratter facilement je dois bien incliner la lame du cutter.
Les premiers jours, on a visité le lieu de travail. C’était en désordre. Mais au fur et à mesure qu’on avance dans le travail, tout se retrouve en ordre, peu à peu. C’est ça que j’aime beaucoup dans ce travail. Par Oury S.