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L’éditorial de Victor

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Photo – Rédaction les pros du bât’ – Karim et Hamza mettent un masque de protection avant le ponçage.

Chères lectrices, chers lecteurs,

Nous sommes en classe de seconde au lycée professionnel Hector Guimard (Paris 19ème), spécialisé dans les métiers du bâtiment. Nous écrivons sur ce blog en même temps que les élèves de seconde OBM (Ouvrage du bâtiment-Métallerie), de seconde AF (Aménagement Finition) et les élèves de 3ème prépa-pro. Notre objectif est de vous transmettre, de vous faire découvrir ce que nous apprenons dans différents ateliers : peinture, plomberie, taille de pierre, métallerie, et pendant les stages PFMP.

Nous vous souhaitons une bonne lecture. Par Victor DMJ.

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La moquette de Karim

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Photo – Karim A.

Le premier jour de mon stage, je trouve le travail un peu difficile. Je n’y arrive pas bien. Avec mon patron, je pose de la moquette.  Avant cela, il faut nettoyer le sol de la pièce.   

Ensuite, il faut poser l’adhésif sur le sol. Il faut le laisser 10 minutes et mettre la moquette. Puis on prend un cutter pour couper les bords superflus de la moquette. On pose des trucs lourds dessus pour que ça colle. Par Karim A.

 

3e PRÉPA-PRO

Le quartier de Lylian

– Vendredi 25 Janvier 2019

– 15h28

– 20ème arrondissement, Paris

– Un temps froid et sec. Ciel gris. Aucune éclaircie

Il y a un supermarché qui vend presque tout ce dont on a besoin. Devant, il y a l’entrée d’une bouche de métro : porte de Bagnolet. À côté, il y a un tout petit grec qui n’est pas très bon. Heureusement,  plus loin, il y en a un plus grand et meilleur, surtout avec plus de place pour manger. Il y a trois restaurants, dont un japonais. Il y a trois boulangeries, dont une pas très bonne et pas très aimable. Mais il y en a deux autres. Dans un angle, il y a un Macdo. Il est toujours rempli. Quand j’y vais, il faut attendre longtemps. Devant, il y a une autre entrée de métro. À deux pas de chez moi, il y a un stade et devant il y a une gendarmerie. Il y a le tram que je prends tous les jours pour aller au lycée et le bus que je ne prends presque jamais. Un peu plus loin, il y a deux cinémas. Un qui est tout petit et un autre qui est plus grand. Il y a deux parcs dont un où un de mes potes s’est ouvert la tête en se prenant un robinet en fer. Bientôt, à côté de la gendarmerie, il aura une piscine qu’on commence à voir. Il a des panneaux de chantier qui expliquent les travaux. Elle est presque finie. Par Lylian L.

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J’avais un masque

 

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Photo – Les Pros du Bât’

Franchement, le ponçage à la main, c’est fatiguant. On avait un chantier dans un autre lycée, dans le 18ème arrondissement de Paris. On devait refaire leur foyer. Il y avait beaucoup de travail. Il fallait tout arracher et tout refaire. Le premier jour, j’ai cassé un mur avec une masse. Il y avait du bruit et de la poussière. J’ai mis des gants pour ne pas avoir mal aux mains.

Je l’ai fait avec un ami de classe. Il fallait faire attention, aussi, pour ne pas blesser les autres. On est resté presque toute la matinée, juste pour casser trois murs. C’était vraiment très dur. A la fin, j’avais mal partout.

Le 2ème jour, on est arrivé à 8h. Il fallait mélanger de l’enduit et laver toutes les lames pour pouvoir reboucher tous les trous Il fallait faire très attention avec les lames parce que ça blesse. Il y avait de l’enduit partout, sur mes mains, par terre. Après il fallait tout rincer. Après avoir fait tout ça, on a attendu que les murs soient bien secs pour pouvoir faire le ponçage. Ça nous a pris au moins 4h.

Puis on a commencé le ponçage. D’abord avec la machine, puis avec une cale que tu attrapes avec la main. C’est plus pour pouvoir poncer sur les côtés. Mais il y avait trop de poussière. J’avais un masque. C’est fatiguant, mais bon j’aime ça, c’est mon métier. Par Chérif D.

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La baignoire ne passait pas

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Photo – Victor DMJ

J’ai pris cette photo le 17 janvier, au 7 rue de L’écluse, dans le 17ème arrondissement de Paris. Il fallait que je ramasse tous ces gravats pour ensuite les mettre dans les sacs à gravats pour qu’ils finissent dans la camionnette. Pour éviter que je me coupe, il faut que je mette des gants. Après avoir ramassé tous ces gravas, il a fallu sortir la baignoire de la salle de bain mais ça n’a pas été du tout facile car la baignoire ne passait pas la porte. Je ne sais pas comment, mais nous avons quand même réussi. Sûrement grâce, encore une fois, à une des techniques de mon chef. Par Victor DMJ.

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La vue est incroyable

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Photo – Hamza L.

7h45 : Début de ma première session de stage. Il faisait encore nuit avec un climat plus tôt frileux.

Impressions personelles.

Quelque minutes plus tard le chef de chantier nous demande de nous mettre au travail. Les ouvriers commencent alors à mélanger la colle qui nous servira à poser la laine de roche.

9h00 : Après que tous les ouvriers sont montés, le chef me demande de les rejoindre au dernier étage. Sur le coup, je n’ai pas réfléchi et je l’ai fait. Le plus dur n’est pas la montée mais le fait de regarder en dessous de soi et de se sentir au dessus du vide sur un plancher dont je n’ai pas l’habitude.

Un instant plus tard je me retrouve à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. La vue est incroyable. Je peux apercevoir la Tour Eiffel, au loin, et la Tour Montparnasse.

Je me rends compte que je ne peux pas lâcher les barres de sécurité. Je suis presque  tétanisé à l’idée de lâcher, ne serait-ce qu’une main. L’ouvrier avec qui je travaille sur l’échafaudage m’explique que c’est totalement normal que je réagisse de cette manière. Par Hamza L.

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J’ai pris un seau…

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Phtoto – Oury S.

J’ai pris un seau. Je l’ai rincé avec de l’eau. J’ai mis l’enduit dans le seau. J’ai remis de l’eau mais ce n’était pas assez. Du coup j’ai encore remis de l’eau et j’ai mélangé encore et encore. Après j’ai lavé mes lames pour pouvoir reboucher les trous mais il y avait beaucoup  de trous. Du coup ça m’a pris beaucoup de temps. Au moins une heure. Après il fallait attendre pendant quatre heures pour pouvoir poncer. Il y avait trop de poussière. Je porte ma tenue de travail. Masque et bonnet pour me protéger. Par Oury S.